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En 1998, lorsque Romaine le précédent film d’Agnès Obadia est sorti au Canada, elle a été invité là-bas par le distributeur. Quelques jours après son arrivée à Montréal, Agnès me propose de la rejoindre, avec l’arrière-pensée que nous pourrions y écrire quelque chose, et j’y vais. Agnès est emballée par l’atmosphère de cette ville, c’est le mois de décembre, le thermomètre chute à moins trente, la ville est prise dans une tempête de glace et c’est ainsi que nous commençons l’écriture d’un film qui deviendra, Romaine par moins trente.
Nous avons une image en tête, qui est celle d’Agnès, enfouie dans une doudoune rouge, au milieu d’un désert blanc, et les premières scènes s’écrivent d’elles même. L’arrivée de Romaine à Montréal (car il est bien sûr question de continuer les aventures de son personnage fétiche), comment elle se fait larguer, comment elle se retrouve, seule, perdue à Montréal (mais je n'en dirai pas plus).

Des années plus tard ces premières pages du scénario n’ont quasiment pas bougées. Le reste a subi les mutations de toute écriture qui s’étale dans le temps et qui se partage avec d’autres auteurs : Lydia Decobert (à Paris), Louis Bellanger (à Montréal). Par moments, le projet a été abandonné pour ressurgir d’un tiroir un ou deux ans après, comme s’il avait refusé par lui-même de tomber dans l’oubli, à d’autres le personnage ne s’appelait plus Romaine, et peu à peu le scénario définitif a pris forme. Il faisait partie des derniers projets que j’ai développé en tant que producteur à Magouric avec Les Liens du sang de Jacques Maillot et a été repris par Nicolas Blanc, chez Agat Films, qui le produit avec Max Films au Canada. Agnès a décidé de ne plus interpréter Romaine et a trouvé en Sandrine Kiberlain son alter ego à l’écran. Le tournage a commencé, exactement dix ans après, le 14 janvier 2008.
Avec ce lent mûrissement et les différentes influences (des scénaristes, des producteurs, des interlocuteurs français et québécois, du passage de témoin d’Agnès Obadia à Sandrine Kiberlain) le scénario s’est sans cesse nourri et sans perdre en comédie, a toujours gagné en profondeur.

Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin
Bon comme la Romaine. Sandrine Kiberlain est irrésistible. On en mangerait.

Le Monde - Jean-Luc Douin
Une comédie un peu coquine, un film de fille, une façon d’appréhender avec humour le rapport entre sexes d’une façon féminine. Loufoquerie et facéties verbales y occultent l’obsession de la séduction, du sex-symbol, du cliché social. Une déjantée pareille, ça réchauffe.

Télérama - Louis Guichard
Une comédie à l’allégresse américaine et au scepticisme français, relevée par un accent québécois incidemment plus sexy que prévu.

Les Inrockuptibles - Vincent Ostria
Ce côté boule de neige catastrophe donne tout son ressort à cette comédie de situation qui repose sur une fuite en avant permanente.

Le Figaro - Eric Neuhoff
Elle est touchante, perdue, empotée. Elle a de l’égoïsme et de la brutalité. C’est une héroïne de bande dessinée. Sa vie est tout sauf plate. Elle se lance malgré elle dans mille extravagances. Romaine, vous êtes bonne.

Le Parisien - Marie Sauvion
Romaine a un charme fou. Sandrine Kiberlain excelle dans ce registre fantaisiste. Pour peu qu’elle soit partante, on reprendrait bien un peu de « Romaine »