Le Monde -
J de D
Un jeune réalisateur aux dents longues, une actrice à la beauté fatale, un producteur véreux… Le quatrième roman de Laurent Bénégui a tout d'un polar hollywoodien, excepté qu'il se passe en France. Les frontières entre fiction et réalité se brouillent. Seul subsiste le plaisir du conte, un conte échevelé, toujours surprenant.
Première - A. P.
Avec ce nouveau roman, Laurent Bénégui (réalisateur, producteur et romancier) est en terrain connu puisque c'est dans les coulisses du 7ème art qu'il entraîne son héros. Bénégui a la plume piquante. Au-delà du cinéma, il dépeint les failles des protagonistes d'un univers par trop brillant grâce à des portraits vrais qui rappellent Au petit Marguery, son second roman qu'il a adapté au cinéma.
L'indépendant
Romancier et cinéaste, du merveilleux Au petit Marguery, Laurent Bénégui vit pour et par le cinéma. Que voulez-vous, quand on nage dans ce milieu, on n'a pas trop envie d'aller tremper dans d'autres eaux. On aime bien rester entre poissons de la même famille. Pourtant, les eaux de son quatrième roman, sont loin d'être dormantes. Ficelle, un attaché de presse a été tué d'un coup - un Oscar rien que ça - porté sur la tête. Et Laurent Bénégui de nous emmener dans les coulisses du septième art, là où le cinéma est justement une industrie. On attend déjà avec impatience la version grand écran.
Vital
Dans « Mauvais Genre », son film de l'an dernier, Laurent Bénégui mettait en scène l'auteur d'un roman à insuccès titré « La femme de dos ». Dans La paresse de Dieu, ce même Laurent Bénégui fait vivre Raphaël Pyral, réalisateur d'un premier film titré « La femme de dos ». Clin d'œil. Dans le livre, le film fait un flop, le réalisateur se retrouve en prison pour le meurtre d'un attaché de presse, et dès lors, son film cartonne. A quoi ça tient ? Malicieux, Bénégui en profite pour raconter la petite histoire des moeurs et coutumes cinématographiques. Celles de derrière le décor, avec producteurs débordés, attachés de presse marionnettistes et acteurs pénétrés de l'intérieur. Et c'est un bonheur parce qu'il le fait avec humour, tendresse, sourire, comme il a toujours écrit et filmé. Et la vérité dans tout ça ? Sûrement pas loin… |